Tant attendue, la reprise de la ligne ferroviaire Tunis-Annaba aura lieu le 11 août. La nouvelle vient de tomber dans un communiqué de la Sncft.
« Le premier voyage commercial débutera, exceptionnellement, dimanche 11 août 2024, depuis la gare de Tunis à 8h00 ». La Sncft souligne que «le train sera exclusivement réservé au transport international entre la Tunisie et l’Algérie et, selon le programme habituel, le départ de la gare de Tunis en direction de la gare d’Annaba sera les lundis, mercredis et vendredis à 08 h 25. Le prix d’un ticket aller-retour, en deuxième classe, a été fixé à 71 dinars tunisiens et celui d’un voyage en première classe est de 81 dinars tunisiens ».
Ce ne sont que quelques lignes dans un communiqué mais c’est une grande nouvelle pour les Tunisiens ainsi que pour nos frères algériens. Rappelons qu’avec 2,7 millions de visiteurs en 2023, la Tunisie est l’une des destinations favorites des Algériens. A l’arrêt depuis les années 1990, cette ligne a pour objectif de relier les deux villes en moins de douze heures et de désengorger ainsi les postes frontaliers. La date n’a été confirmée qu’après le succès des tests effectués depuis le 11 juin et qui sont bien entendu concluants. Tout un volet économique sera irrigué par cette imminente reprise. D’abord pour les sociétés responsables, à savoir la Sncft (Société nationale des chemins de fer tunisiens) et la Sntf (la Société nationale des transports ferroviaires d’Algérie). On croit savoir qu’on s’attend à des bénéfices importants, vu la part de marché que représente cette liaison terrestre. Et c’est tant mieux autant pour la Tunisie que pour l’Algérie. Ce volet économique comprend aussi le développement du tourisme dans les deux pays et l’on s’attend vraiment à ce que les Tunisiens, qui étaient réticents à prendre la route auparavant, soient motivés à faire cette traversée somme toute confortable puisque les trains disposent d’un équipement moderne.
Rappelons que les Présidents Kaïs Saïed et Abdelmadjid Tebboune ont souligné, lors d’une rencontre le 2 mars dernier à Alger, leur forte volonté de poursuivre la coordination et la concertation, d’impulser les relations bilatérales et de les hisser aux plus hauts niveaux, pour servir les intérêts communs des deux peuples frères.
Nous demeurons convaincus que la concrétisation des discours politiques vient aussi par des actes de ce genre qui construisent des ponts (et des rails) de fraternité entre les peuples avec pour locomotive des intérêts communs pour le bien de tous.